La fanfare municipale de Marly-Gomont est née en 1880 avec M. Ovide Bronchain.
Le premier défilé a eu lieu le 14 juillet 1880 avec principalement des cuivres et des percussions. Peu de temps après, Ovide prendra sa retraite. Ce sera M. Marius Tisserant qui va reprendre la direction. Durant sa direction, il aura eu l'occasion de participer aux manifestations patriotiques, à la fête de la Saint-Rémi (1er Octobre) ou encore à la Sainte Cécile (sainte patronne). En 1883, Marius sera muté et un remplaçant va devoir être trouvé.
Le nouveau directeur est un musicien de la fanfare : M. Domitien Joseph Péchez. Hautboïste de haute voltige, il va composer quelques marches pour les cérémonies patriotiques, donner des cours de solfège et de pratique instrumentale durant 15 ans. Il dirigera jusqu'à sa mort en 1898.
Gaston Sauvage était lui aussi musicien dans la fanfare avant de prendre la baguette. On suppose qu'il a repris la direction peu de temps après le décès de Domitien. L'arrivée de Gaston va permettre à l'ensemble de posséder un cadre organisationnel plus structuré.
La fanfare était composée de 41 musiciens en 1901. Les événements habituels font partie du calendrier, mais viennent s'ajouter des concours ! Cela a permis à M. Sauvage de remporter des prix de direction.
Les allemands vont causer beaucoup de peine pendant la première guerre mondiale. Des musiciens mobilisés sont morts pour la France, de la prison a dû être effectuée pour d'autres et les cuivres ont été fondus en Allemagne.
Gaston Sauvage va cependant relancer la fanfare en 1919 avec six autres musiciens. Les effectifs vont augmenter pour atteindre 25 musiciens, ce qui va permettre de reprendre les concours organisés par la fédération.
Mais la deuxième guerre mondiale va venir interrompre à nouveau les activités...
La musique va se remettre à sonner dans le village grâce au fils de Gaston : Henri Sauvage. C'est le moment pour la fanfare de devenir une harmonie ! Henri va faire vivre le groupe grâce aux cours de solfège et de formation instrumentale. Il a vu passer plus de 350 élèves (jeunes comme adultes) durant tout sa carrière. Il va aussi mettre au programme des compositions plus populaires. Pleins de styles musicaux seront joués. Du classique à la musique de film, sans oublier les marches utilisées pour les cérémonies patriotiques.
Vers 1970, Henri va créer un ensemble pour pouvoir accueillir des musiciens plus novices (ou du moins plus jeunes) car l'harmonie était réservée aux adultes.
En 1994, M. Sauvage décède alors qu'il était toujours au poste.
Grâce aux compétences de M. Sauvage, des musiciens talentueux vont pouvoir sauver l'harmonie. Tout d'abord, Céline Elie, une flûtiste du groupe, reprendra la direction alors qu'elle était âgée de seulement 18 ans. L'harmonie sera sollicitée pour participer à des enregistrements pour une maison d'édition, et sur l'initiative de Céline, un CD a été réalisé avec les enregistrements de différents concerts de l'harmonie. Cette jeune musicienne cèdera son poste en 2002 pour démarrer sa vie professionnelle.
Annie Mercier va récupérer la direction alors qu'elle était déjà professeure de solfège pour l'association. Pendant une quinzaine d'année elle va continuer son activité à l'école de musique et à la direction. Elle va alors essayer de garder une dynamique forte pour maintenir les instruments dans l'ensemble. Les jeunes musiciens sont souvent contraints de partir pour les études ou le travail et il est donc nécessaire d'avoir une relève. De gros événements musicaux seront menés durant son activité, notamment l'anniversaire de l'harmonie fêté tous les 5 ans avec à chaque fois des invités différents.
Un prix sera même remis par la fédération pour féliciter cette implication, celui de la société la plus méritante du département en 2016.
Peu de temps plus tard, en 2017, Annie Mercier quittera l'harmonie, laissant alors à nouveau la place vacante. Cependant, un de ses élèves, Victor Mulet, va s'essayer à la direction. Musicien polyvalent, il va apprendre cette pratique grâce à la patience des musiciens, l'aide d'autres chefs et sa passion pour la musique.
Alors âgé de seulement 16 ans pour son premier concert, sa jeunesse et sa motivation va permettre de redonner confiance aux musiciens. Malgré ses études, le COVID, il a réussi à maintenir les activités de l'harmonie avec l'aide de Sandrine Havy. Sandrine, cheffe de chœur à La Capelle et à Villers-les-Guise, a assuré son remplacement durant ses séjours d'étude à l'étranger.
L'école de musique commence à reprendre vie, et les musiciens continuent d'arriver pour venir augmenter les effectifs ! De grandes ambitions et une histoire qui continue de s'écrire.